La Journée mondiale de l’environnement
Un appel à l’action pour nos terres et notre futur
D’après une étude de l’IFOP, 79 % des Français se sentent préoccupés par les questions environnementales. Cette préoccupation croissante se reflète dans les actions et initiatives qui se multiplient chaque année lors de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin. Depuis sa constitution lors de la conférence de Stockholm en 1972 et sa première célébration en 1973 à Genève, elle s’est imposée comme l’un des événements clés pour sensibiliser le grand public aux questions écologiques. En 2024, cette journée revêt une importance particulière puisque c’est le 30e anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, un des nombreux défis que cette journée cherche à mettre en avant.
D’après la Convention des Nations Unies, jusqu’à 40 % des terres de notre planète sont actuellement dégradées. Cette dégradation a non seulement un impact direct sur la vie de milliards d’individus, mais menace également des secteurs économiques essentiels. Cela représente près de la moitié du PIB mondial, soit environ 44 000 milliards de dollars. Plus alarmant encore, le nombre et la durée des sécheresses ont connu une hausse de 29 % depuis l’an 2000. Sans interventions significatives, les sécheresses pourraient affecter plus de trois quarts de la population mondiale d’ici 2050.
L’édition 2024 de cette journée, organisée à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, se concentre sur la restauration des terres dégradées sous le slogan engageant « Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la #GénérationRestauration ». Ce thème met l’accent sur la nécessité de redonner vie aux terres dégradées, de lutter contre la désertification et d’améliorer notre capacité à résister aux sécheresses. L’objectif est d’inciter chaque individu à contribuer activement à la préservation et à la restauration de notre environnement.
L’urgence de ces actions est amplifiée par les enjeux climatiques globaux. Pour maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5 °C ce siècle, il est essentiel de réduire de moitié les émissions annuelles de gaz à effet de serre d’ici 2030. Ne rien faire pourrait avoir des effets désastreux. D’ici 2040, la pollution de l’air pourrait menacer 50 % de personnes supplémentaires, et la quantité de déchets plastiques dans nos rivières, lacs et océans pourrait tripler.
La Journée mondiale de l’environnement est l’occasion de rappeler que chaque geste compte. Que ce soit en réduisant notre consommation de plastique, en favorisant les transports en commun, ou en participant à des actions de reforestation, chacun peut contribuer à la préservation de notre planète.