Intolérances et allergies alimentaires : comment s’adapter ?

Les intolérances alimentaires et les allergies sont des réalités de plus en plus présentes dans la vie quotidienne des Français. Quil sagisse dune intolérance au gluten, au lactose ou dune allergie aux arachides, ces conditions nécessitent des adaptations qui peuvent transformer la routine alimentaire et sociale des personnes concernées. 

Différences entre allergie et intolérance 

Il est important de distinguer une allergie alimentaire d’une intolérance alimentaire, car leurs effets ne sont pas de même gravité. Les allergies provoquent une réaction du système immunitaire qui peut être sévère et potentiellement mortelle, comme l’anaphylaxie. Une des allergies les plus connues est celle causée par les fruits de mer, poissons et crustacés, affectant environ 3,5% des adultes et 6% des enfants. À l’inverse, les intolérances, telle celle au lactose, ne mettent généralement pas la vie en danger, mais elles peuvent sérieusement altérer la qualité de vie en engendrant des symptômes digestifs inconfortables. Il est intéressant de noter que certaines allergies, comme celles au lait, aux œufs, au soja et au blé, tendent à disparaître avec le temps : environ 80 % des enfants voient ces allergies se dissiper en grandissant, avant l’âge de 5 ans. 

 

L’évolution des intolérances alimentaires 

Les études montrent une augmentation des cas d’allergies et d’intolérances alimentaires au cours des dernières décennies. Le ministère de la Santé et de la Prévention estime que 3 % des adultes et 8 % des enfants souffrent d’une allergie alimentaire évolutive et près de 20 % présentent une intolérance, souvent non diagnostiquée. Parmi celles-ci, l’intolérance au lactose est particulièrement répandue, touchant environ 65 à 70 % de la population mondiale, bien que ce taux soit plus faible en France, avec « seulement » environ 20 % de la population concernée. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette hausse : les modifications des habitudes alimentaires, une plus grande exposition à certains allergènes dès l’enfance, et l’amélioration des méthodes de diagnostic.  

 

Adapter son alimentation 

L’adaptation commence souvent par l’élimination des aliments problématiques. Cependant, cette approche doit être adoptée avec précaution pour éviter les carences nutritionnelles qu’elle peut produire. Par exemple, éliminer le gluten de son alimentation est une nécessité pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque, une intolérance largement répandue qui touche entre 300 000 et 600 000 Français. Cela implique de remplacer les céréales comme le blé, le seigle ou l’orge par des ingrédients alternatifs tels que le riz, le maïs ou le quinoa. De même, pour une intolérance au lactose, aux produits laitiers peuvent se substituer des produits à base de lait végétal, tels que le lait d’amande ou de soja, tout en veillant à fournir un apport suffisant en calcium. 

 

L’importance de l’éducation et de la prévention 

Vivre avec une intolérance ou une allergie alimentaires demande une vigilance constante, que ce soit à la maison, au restaurant ou en voyage. Il est essentiel de lire attentivement les étiquettes alimentaires, qui doivent mentionner les allergènes majeurs, et de s’informer sur les éventuelles contaminations croisées dans les processus de fabrication. Par ailleurs, il est recommandé aux personnes sujettes aux allergies graves, de porter en permanence un stylo auto-injecteur d’épinéphrine et de sensibiliser leur entourage à l’usage de ce dispositif. 

S’adapter aux intolérances alimentaires et aux allergies demande vigilance et attention à la prévention, mais avec les bonnes pratiques, il est possible de vivre pleinement tout en préservant sa santé. 

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