Économie bleue : exploitation et protection des ressources maritimes

L’économie bleue, concept apparu en 2012 lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, désigne l’ensemble des activités économiques liées aux océans, aux mers et aux zones côtières. Ce terme ne se limite pas à la simple exploitation des ressources marines, mais englobe également les efforts de protection et de gestion durable de ces écosystèmes. L’économie bleue est aujourd’hui au cœur des préoccupations, sur le plan tant économique qu’environnemental. 

Un équilibre fragile entre exploitation et protection 

Les océans couvrent plus de 70 % de la surface de la Terre et abritent une biodiversité exceptionnelle. Ils jouent un rôle central dans la régulation du climat, la production de nourriture et le soutien à la vie de milliards de personnes. En effet, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les océans nourrissent environ 3 milliards de personnes à travers le monde. 

La surexploitation des ressources est particulièrement préoccupante, avec 29 % des stocks de poissons dans le monde surexploités d’après le WWF. Cette pression, combinée à la pollution et au changement climatique, menace l’équilibre des écosystèmes marins, et donc leur capacité à soutenir durablement les économies et les communautés qui en dépendent.

 

Un pilier économique 

L’exploitation des ressources maritimes est un moteur économique pour la France, qui possède le deuxième plus grand domaine maritime mondial. Selon les données économiques maritimes françaises de l’IFREMER, l’économie bleue française représente 1,5 % du PIB national, avec une valeur ajoutée de plus de 40 milliards d’euros. Ce secteur emploie environ 525 000 personnes, soit 1,8 % des emplois en France.  

Les secteurs de la pêche, de l’aquaculture, du transport maritime et du tourisme côtier jouent un rôle important dans cette dynamique. En effet, selon le WWF en France, tous les secteurs traditionnels de l’économie maritime, tels que le tourisme, le transport maritime, l’aquaculture et l’exploration d’hydrocarbures, devraient continuer à croître jusqu’en 2030, à l’exception de la pêche professionnelle. 

 

Le transport maritime 

Le transport maritime assure aujourd’hui plus de 80 % du volume du commerce mondial, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD). Les ports et les navires jouent donc un rôle important dans l’économie mondiale.  

Cependant, ce secteur est également un contributeur important à la pollution puisqu’il représente actuellement 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Face à ces défis, la transition vers des pratiques plus durables est devenue une priorité. 

 

Les aires marines protégées 

Les aires marines protégées (AMP) sont des zones spécifiquement délimitées où les activités humaines, telles que la pêche, le tourisme, ou l’exploitation des ressources, sont strictement réglementées, voire interdites, afin de préserver la biodiversité et les écosystèmes marins. Actuellement, environ 8 % des océans mondiaux sont classés comme AMP, mais les Nations unies visent à étendre cette protection à 30 % d’ici 2030. En France, 7,4 % du bassin méditerranéen est couvert par des AMP. 

 

La pollution des écosystèmes 

La pollution des océans, en particulier celle causée par les plastiques, constitue une menace majeure pour la vie marine. Selon le WWF, environ 8 millions de tonnes de plastique provenant de sources terrestres se déversent chaque année dans les océans. Cette pollution met en danger 90% des espèces marines, des plus petits organismes comme le plancton aux grands prédateurs. Le plancton, en particulier, joue un rôle essentiel en absorbant 30 % du CO2 mondial et en produisant plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons. 

 La préservation des océans et l’adoption de pratiques durables au sein de l’économie bleue sont essentielles pour garantir la santé de nos écosystèmes marins et la pérennité des ressources vitales qu’ils offrent à l’humanité. 

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