Comment le patrimoine français est-il protégé ?
En France, la protection du patrimoine culturel est une priorité.
Issu du mot latin patrimonium signifiant l’héritage du père, le patrimoine désigne les biens hérités des générations passées. C’est pour cela qu’en France, la protection du patrimoine culturel est une priorité. Si L’UNESCO distingue le patrimoine culturel immatériel et matériel, nous allons nous intéresser à la protection du patrimoine matériel.
Avec plus de 45 000 monuments historiques, dont 31 768 inscrits et 13 517 classés en 2017, la France déploie de nombreuses mesures pour préserver ce legs pour les générations futures, mais comment s’y prend-elle ?
D’abord, il existe deux niveaux de protection des monuments historiques en France :
- L’inscription, qui vise à protéger les monuments d’intérêt considéré comme régional ;
- Le classement, qui vise à protéger les monuments d’intérêt considéré comme national.
Ces deux types de protection imposent des contraintes strictes aux propriétaires, qui permettent ainsi la conservation des sites tout en limitant leur libre disposition.
Toutefois, la préservation du patrimoine est une dépense conséquente pour l’État français. Le budget de 2020 du ministère de la Culture a augmenté de sept millions d’euros, atteignant 338 millions pour protéger les monuments historiques. Si ce budget peut sembler important, il n’en demeure pas moins insuffisant. Ainsi, face à ces exigences financières, diversifier les sources de financement est essentiel.
La Fondation du patrimoine, créée en 1996, illustre cette approche en collectant des fonds privés pour la sauvegarde du patrimoine non protégé, grâce à des souscriptions publiques, des appels aux dons et le mécénat d’entreprise. Elle a notamment levé plus de 221 millions d’euros de dons et de promesses de don pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Aussi, la mission « Patrimoine en péril », développée par Stéphane Bern (chargé de mission par le président de la République), en partenariat avec la Française des jeux et la Fondation du patrimoine, a généré 48 millions d’euros entre 2017 et 2019, grâce à la contribution de la FDJ.
En parallèle, d’autres financements sont développés, tels que la monétisation de la marque des monuments, l’instauration de tickets mécènes qui permettent d’augmenter les revenus des musées, et la gestion des monuments par le secteur privé.
Le patrimoine français, aussi exceptionnel soit-il, est en réalité une vraie responsabilité pour les pouvoirs publics et une réelle contrainte financière pour le budget de l’État. La protection de notre héritage culturel permet à la France de rayonner sur le plan mondial et chacun se doit d’en profiter.