Économie : les principaux changements au 1er janvier
Le 1er janvier 2025 marque le début d’une nouvelle année… et l’entrée en vigueur de nombreuses modifications qui pourraient impacter votre quotidien ! Fiscalité, retraites, épargne, transports… Voici les principaux changements à prendre en considération.
La question de l’augmentation de l’impôt suspendue au vote d’un nouveau budget d’ici le printemps
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 ayant conduit au vote de la motion de censure du gouvernement de Michel Barnier, ce dernier a remis sa démission, et c’est tout le plan budgétaire qui a été ajourné. En conséquence, le barème de calcul de l’impôt sur le revenu demeure inchangé en ce début d’année, tout comme le taux de prélèvements à la source applicable en janvier 2025. En d’autres termes, les niveaux de tranche d’imposition ne sont pas, pour l’heure, relevés pour s’adosser à l’inflation. Ce qui pourrait, en l’état, conduire mécaniquement à une augmentation des impôts pour près de 18 millions de ménages, alors que 380 000 foyers jusqu’alors non imposés entreraient, eux, dans le giron de la première tranche.
Cependant, le nouveau gouvernement affirme qu’il n’y aura pas de hausse des prélèvements, et que le budget qu’il proposera prévoira cette indexation de nature à éviter ces hausses d’impôts. Seul impératif : ledit budget doit être voté au plus tard au printemps 2025 afin que ses dispositions s’appliquent, faute de quoi un rattrapage pourrait être opéré lors du dernier trimestre 2025. Affaire à suivre donc, au cours des prochaines semaines.
Les pensions de retraite revalorisées de 2,2 %
Les pensions de retraite ont augmenté de 2,2 % au 1er janvier, à hauteur de l’inflation. En effet, en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier, le budget de la Sécurité sociale n’a pas été voté ; ainsi, ce n’est pas la revalorisation de 0,8 % proposée par le gouvernement démissionnaire qui a pris effet, mais bien celle prévue par le code de la Sécurité sociale et indexée sur l’inflation, établie, donc, à 2,2 %. À noter : les personnes bénéficiaires ne recevront ce nouveau montant de pension qu’à partir de février.
Réduction à 1,75 % du taux des PEL ouverts après le 1er janvier 2025
Côté épargne, le taux du plan épargne logement (PEL) enregistre une diminution et passe de 2,25 % à 1,75 %. Ce taux ne concerne que les PEL ouverts après le 1er janvier 2025, les autres étant assujettis au taux déterminé à l’ouverture, et qui prévaut pour toute la durée d’existence du compte.
Transports en Île-de-France : refonte de la grille tarifaire et disparition progressive des tickets cartonnés
Annonce d’importance pour les Franciliens : dans un but de simplification de la grille tarifaire, le ticket de transport bénéficie maintenant d’un tarif unique fixé à 2,5 € le titre, et ceci, quelles que soient la quantité de tickets achetée, la station de départ et la destination, pourvu que la personne acquérant ces tickets se déplace en métro, RER ou Transilien, et que la durée du trajet soit inférieure à deux heures. Pour prendre le bus ou le tram (hors T11, T12, T13), l’utilisateur du réseau devra s’acquitter d’une somme de 2 €.
Les tickets cartonnés demeureront en vente durant quelques mois – et acceptés jusque fin 2025 – mais disparaîtront progressivement, au profit de tickets dématérialisés à charger sur un passe Easy ou une application mobile.
Une baisse du tarif réglementé de l’électricité estimée à 14 %
Du côté de l’énergie, le tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité devrait enfin diminuer de 14 %, après plusieurs années d’augmentation. Cette baisse devrait concerner environ 8 Français sur 10 : les Français qui paient leur électricité à ce tarif réglementé, mais également ceux dont le contrat prévoit un prix de l’électricité indexé sur ce TRV. Notons que cette évaluation est temporaire ; l’évolution définitive des tarifs pour cette année sera rendue publique dans quelques jours après délibération de la Commission de régulation de l’énergie. Enfin, le mois de février constituera une occasion de faire jouer la concurrence, car la plupart des fournisseurs profiteront de cette période pour revoir leurs offres.
Les tickets restaurant ne pourront être utilisés que pour l’achat de produits immédiatement consommables
Le dispositif prévoyant l’extension de l’utilisation des tickets restaurant aux produits non consommables immédiatement est levé, faute d’avoir pu être reconduit avant la motion de censure de gouvernement Barnier. En conséquence, ces titres restaurant ne pourront plus être utilisés dans les enseignes de grande distribution pour acheter des pâtes ou du riz secs, des œufs, du lait ou du beurre, etc. Seul le paiement de produits directement consommables (sandwiches, salades, plats préparés…) sera accepté en caisse. Un non-renouvellement qui ne fait pas les affaires des Français attachés à cette extension entrée en vigueur lors de l’été 2022… Reste à déterminer si le nouveau gouvernement sera favorable à la réinstituer et, si tel est le cas, sous quel délai…