Les avancées de la télémédecine en France
Vers une santé connectée : la montée en puissance de la télémédecine en France
Aujourd’hui, l’accès à la santé est devenu un enjeu majeur et la télémédecine se présente comme une réelle voie, notamment face à l’ampleur et la multitude des déserts médicaux en France. Selon le Sénat, une commune sur trois est concernée par ce phénomène, impactant entre 6 et 8 millions de personnes. C’est pourquoi, face à cette réalité, la télémédecine s’est largement développée ses dernières années.
Si la téléconsultation peut sembler récente, l’histoire de la télémédecine en France commence dès 2009, quand le législateur s’est attaché à encadrer cette pratique. En 2012, elle a été intégrée dans le Pacte santé et territoire, initié par Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, pour remédier au manque de professionnels de santé. Un tournant majeur survient en 2018 avec le remboursement des honoraires de téléconsultation par la Sécurité sociale, ce qui a consacré la télémédecine comme une composante intégrale du système de soins français.
L’épidémie de Covid-19 a agi comme un catalyseur pour la téléconsultation, et a propulsé cette pratique au-devant de la scène sanitaire française. Alors qu’elle demeurait marginale, son usage a explosé, avec 13,5 millions de consultations à distance réalisées en 2020, suivies de 9,4 millions en 2021. Ces chiffres, soutenus par une étude de la DREES, montrent que plus de trois praticiens sur quatre (77 %) ont recours à la télémédecine.
Cet essor de la télémédecine ne saurait occulter son rôle complémentaire aux consultations traditionnelles. Si elle représente une solution efficace dans de nombreuses situations, permettant d’assurer la continuité des soins et de désengorger les structures de santé, elle ne dispense pas de consultations physiques pour certains diagnostics ou traitements. En somme, la télémédecine, par sa facilité d’accès et son efficacité, s’inscrit comme une évolution majeure du système de santé français, en permettant un pas de plus vers l’équité d’accès aux soins pour tous.